dimanche 22 janvier 2012

Sobriété heureuse

"Le Bouddha avait averti ses disciples des dangers liés à l’exploitation excessive de l’environnement, leur recommandant de ne pas polluer les lacs ni les rivières, de ne pas amasser de richesses ni de réserves. Il y a 2 500 ans, il encourageait les moines à rendre quelque chose à la nature en plantant un arbre chaque mois. Le Bouddha donnait lui-même l’exemple de la simplicité à ceux de ses disciples qui avaient embrassé la vie monastique, en portant une robe faite de chutes de tissu cousues ensemble. On en retrouve aujourd’hui le symbole dans la toge jaune, faite de morceaux juxtaposés, que portent sur leurs robes les moines et moniales qui ont reçu l’ordination complète. Le Bouddha incitait les membres de sa sangha à n’avoir qu’un seul jeu de vêtements de rechange, afin que chacun n’utilise pas plus que sa part.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Prendre plus que sa part, c’est prendre quelque chose aux autres. Et il ne s’agit pas toujours d’objets ou de marchandises : on peut par exemple monopoliser l’attention des autres, prendre plus que son temps de parole. Mais les questions sous-jacentes restent les mêmes, celles qui sont au cœur même des enseignements du Bouddha et qui soulignent les travers de l’attachement et de l’avidité. Comme disait Gandhi : « Le monde a assez pour subvenir aux besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire l’avidité de tous. »"

Lama SURYA DAS, « Éveillez le Bouddha qui est en vous », Pocket n°10736, 2005, p.258-259

Bénin, habitat traditionnel

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