mercredi 4 janvier 2012

La non-maîtrise de soi

"La naissance d’une émotion aliénante annihile l’indépendance. Pendant cette période où elle interfère, l’esprit est perturbé. La capacité d’appréciation est restreinte. Un violent désir ou une haine intense bloque notre aptitude à analyser si un acte est opportun ou fâcheux. Des paroles extravagantes sont lancées, et nous devenons agressifs. Dès que l’émotion retombe, nous sommes embarrassés et cherchons à nous excuser. Cela montre notre incapacité, en cas de forte situation émotive, à trancher entre le bon et le mal, le correct et le déplacé. Le contrôle de nous-mêmes est perdu sous l’emprise de la haine et du désir.
Sous l’emprise de cet état d’irritation, vous créez un profond malaise chez les personnes à proximité. Face à un individu en colère, le spectateur éprouve un mal-être et les parents et amis sont accablés et perturbés. Le trouble redouble avec la manifestation d’actes hostiles mentaux ou physiques. Ainsi, les émotions aliénantes ruinent votre vie, anéantissent les membres de la famille, les proches, une communauté, la société. … Tsongkhapa (1357-1419) dit : « Dès qu’une émotion aliénante surgit, elle affecte le mental entièrement, fausse le jugement sur les événements, et renforce un penchant latent qui facilitera à son tour la résurgence d’autres émotions perturbatrices. Elle est nuisible pour vous comme pour les autres.» 

Dalaï-lama, "Cheminer vers l'éveil", Éditions Plon, Points Sagesse 2009, p.166

Niger, arbre mort

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