samedi 13 août 2011

Manger son mal-être...

In today’s world, mindless eating and mindless living are all too common. We are propelled by the fast pace of high-tech living —high-speed Internet, e-mails, instant messages, and cell phones— and the expectation that we are always on call, always ready to respond instantly to any message we get. Thirty years ago, hardly anyone would have expected to receive a reply to a phone call or letter within the same day. Yet today, the pace of our lives is utterly harried and spinning out of control. We constantly have to respond to external stimuli and demands. We have less and less time to stop, stay focused, and reflect on whatever is in front of us. We have much less time to be in touch with our inner selves —our thoughts, feelings, consciousness, and how and why we have become the way we are, for better or worse. And our lives suffer because of it….
Most of the time, we are eating on autopilot, eating on the run, eating our worries or anxieties from the day’s demands, anticipations, irritations, and “to do” lists. If we are not conscious of the food we eat, if we are not actively thinking about the apple [we are eating], how can we taste it and get the pleasure of eating it ?

Dans le monde d'aujourd'hui, le fait de manger et vivre sans y penser est trop courant. Nous sommes propulsé par le rythme rapide de la vie high-tech —Internet haute vitesse, courriels, messages instantanés, et téléphones portables— et nous sommes suspendus aux appels, toujours prêts à répondre instantanément à n'importe quel message que nous recevons. Il y a trente ans, presque personne ne se serait attendu à recevoir dans la même journée une réponse à un appel téléphonique ou une lettre. Pourtant, aujourd'hui, le rythme de nos vies est complètement bouleversé et échappe à tout contrôle. Nous avons constamment à répondre aux stimuli et sollicitations externes. Nous avons de moins en moins de temps pour nous arrêter, rester concentrés, et réfléchir à tout ce à quoi nous sommes confrontés. Nous avons beaucoup moins de temps pour être en contact avec notre moi profond —nos pensées, nos sentiments, notre conscience, et pour nous demander comment et pourquoi nous sommes devenus ce que nous sommes, pour le meilleur ou pour le pire. Et cela provoque des souffrances dans nos vies…
La plupart du temps, nous mangeons en pilotage automatique, nous mangeons sur le pouce, nous mangeons nos soucis ou nos angoisses relatives aux sollicitations de la journée, nos attentes, nos irritations, et nos listes de choses « à faire ». Si nous ne sommes pas conscients de la nourriture que nous mangeons, si nous ne pensons pas activement à la pomme [que nous mangeons], comment pouvons-nous en apprécier le goût et le plaisir de la manger ?
(Thich Nhat Hanh and Dr Lilian Cheung, « Mindful eating, mindful life », Hay House 2010, p. 41-42)

Montagnes dans la brume, Dharamsala, Inde

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