samedi 27 novembre 2010

Vers une psychologie positive

"Jusqu’aux années 1980, peu de chercheurs s’étaient penchés sur les moyens permettant de développer les traits positifs de notre tempérament. En 1998, un groupe de psychologues américains s’est réuni sous l’égide de Martin Seligman, alors président de l’Association américaine de psychologie, pour fonder le Réseau de psychologie positive et coordonner les différentes recherches qui le constituent. Il s’agit d’un élargissement du champ d’étude de la psychologie par rapport à ce qui a été longtemps sa vocation principale : étudier et, si possible, remédier aux dysfonctionnements émotionnels et aux états mentaux pathologiques. Si l’on consulte le répertoire des livres et articles consacrés à la psychologie depuis 1887 (Psychological Abstracts), on y relève 136 728 titres mentionnant la colère, l’anxiété ou la dépression contre seulement 9 510 titres mentionnant la joie, la satisfaction ou le bonheur ! Il est certes légitime de traiter les troubles psychologiques qui handicapent, voire paralysent la vie des gens, mais le bonheur ne se résume pas à l’absence de malheur. La psychologie positive, représentée par cette nouvelle génération de chercheurs, a pour but d’étudier et de renforcer les émotions positives qui nous permettent de devenir de meilleurs êtres humains tout en acquérant une plus grande joie de vivre".

Matthieu RICARD, « Plaidoyer pour le bonheur », Pocket n°12 276, 2005, p. 124

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