samedi 17 décembre 2011

Guérir la colère

"À force d’explorer les méandres de nos motivations inconscientes, la psychologie moderne a fini par considérablement sous-estimer l’importance de nos décisions conscientes dans les processus de changement. Or décider de laisser de moins en moins de place à la colère et au ressentiment dans sa vie, c’est possible. En tout cas, ce qui est possible, c’est de décider d’y travailler. En Sachant que, comme dans tous les combats contre les habitudes, il y aura de nombreuses rechutes et retours de ressentiment : nous devons accepter que ça revienne régulièrement sans le considérer comme la preuve que c’est impossible, mais simplement que ces retours font partie du processus de changement. En France, et plus généralement dans les pays latins, les efforts à faire face à la colère ne sont guère soulignés, et il existe davantage de livres consacrés de manière plus ou moins directe à l’éloge de la colère ou au droit à la colère, que de manuels expliquant comment la contrôler. Dans d’autres pays, la colère est prise plus au sérieux : aux États-Unis par exemple, mais aussi dans bien d’autres endroits, existent des centres de soins spécialisés et des sites Internet dédiés aux colériques qui veulent ne plus l’être".

Christophe ANDRÉ, « Les états d’âme, un apprentissage de la sérénité », Éd. Odile Jacob, 2009 [2011 pour l’édition poche, n°295], p. 158

Le gardien du temple, Ladakh

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