dimanche 12 décembre 2010

Etre attentif

"Quand je devins étudiant novice au monastère Tu Hieu, j’appris d’abord à rester conscient pendant toutes mes activités – en désherbant le jardin, en ratissant les feuilles autour de la mare, en lavant la vaisselle dans la cuisine. Je pratiquais la Pleine Conscience suivant les enseignements du maître de méditation Doc The dans son petit ouvrage « Principes de pratique quotidienne ». Selon ce livre, nous devons être pleinement conscients de toutes nos actions. Quand nous nous réveillons, nous savons que nous nous réveillons ; pendant que nous boutonnons notre veste, nous savons que nous boutonnons notre veste ; pendant que nous nous lavons les mains, nous savons que nous nous lavons les mains.
…  Quand j’étais enfant, j’ai souvent entendu ma mère dire à ma sœur aînée qu’une fille doit être attentive à chaque moment. J’étais content d’être un garçon qui n’avait pas besoin d’être aussi concentré. Ce fut seulement quand je commençai à pratiquer la méditation que je réalisai que je devais porter mille fois plus attention à mes mouvements que ma sœur ne devait le faire. Et non seulement à mes mouvements, mais aussi à mes pensées et à mes sentiments ! Ma mère, comme toutes les mères, savait qu’une fille qui est attentive à tous ses gestes devient plus belle, plus gracieuse. Ses mouvements ne sont pas saccadés, précipités ou malhabiles ; ils deviennent souples, calmes et gracieux. Sans le savoir, ma mère avait enseigné la méditation à ma sœur".

Thich Nhat Hanh, « La vision profonde, De la pleine conscience à la contemplation intérieure », Albin Michel n°131, 2009, p. 27-29

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