jeudi 11 janvier 2018

Le moment présent n’est jamais insupportable, si on le vit pleinement.

Le bonheur d’un rescapé
Durant la Deuxième Guerre mondiale, un homme dériva sur un radeau pendant vingt et un jours avant d’être rescapé.
Comme on lui demandait s’il avait tiré quelque enseignement de l’expérience, il répondit : « Oui. Si je peux avoir seulement de la nourriture en abondance pour manger et de l’eau en quantité pour boire, je serai fabuleusement heureux le reste de ma vie. »

Un vieil homme prétend qu’il ne s’est plaint qu’une fois dans sa vie : c’est alors qu’il était nu-pieds et n’avait pas d’argent pour acheter des chaussures… jusqu’au moment où il aperçut un homme heureux qui n’avait pas de pieds. Il ne s’est plus jamais plaint.

Le moment présent n’est jamais insupportable, si on le vit pleinement. Ce qui est insupportable, c’est d’avoir son corps ici à dix heures et son esprit à dix-huit heures, son corps à Bombay et son esprit à San Francisco.

(Anthony de Mello, s.j., « Histoires d’humour et de sagesse » [1987], Éd. Albin Michel poche 2011 n°172, p. 196-197

A proximité du Roque Nublo (Grande Canarie, Espagne)

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