jeudi 15 août 2013

Que faisons-nous de nos 86 400 secondes quotidiennes ?

Imagine que tu as gagné un concours dont le prix serait le suivant. Chaque matin une banque t’ouvrirait un compte créditeur de 86 400 euros. Mais, tout jeu ayant ses règles, celui-ci en aurait deux :
- La première règle est que tout ce que tu n’as pas dépensé dans la journée t’est enlevé le soir, tu ne peux pas tricher, tu ne peux pas virer cet argent un autre compte, tu ne peux que le dépenser, mais chaque matin au réveil, la banque te rouvre un nouveau compte, avec de nouveau 86400 euros pour la journée.
- Deuxième règle : la banque peut interrompre ce petit jeu sans préavis ; à n’importe quel moment elle peut te dire que c’est fini, qu’elle ferme le compte et qu’il n’y en aura pas d’autre. Qu’est ce que tu ferais ?
« Cette banque magique nous l’avons tous, c’est le temps ! La corne d’abondance des secondes qui s’égrènent ! »
Chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n’y a pas de report à nouveau, ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. Chaque matin cette magie recommence, nous sommes recrédités de 86 400 secondes de vie, et nous jouons avec cette règle incontournable : la banque peut fermer notre compte à n’importe quel moment, sans aucun préavis : à tout moment, la vie peut s’arrêter. Alors qu’en faisons-nous de nos 86 400 secondes quotidiennes ? « Cela n’est-il pas plus important que des euros, des secondes de vie ? »
(Marc Lévy, « Et si c’était vrai ? » (2000), Pocket n°11 063, 2008, p.227-228)

Tassili N'Ajjer, près de Djanet (Algérie)


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