mercredi 25 août 2010

"L'homme qui voulait être heureux" de Laurent Gounelle


Deux citations extraites du livre :

- Une expérience a été menée, dans les années soixante-dix, par des chercheurs dans université américaine. Ils ont commencé par constituer un groupe d’élèves du même âge ayant le même résultat au test du QI : ces enfants avaient donc tous un niveau d’intelligence égal, selon ce test. Ils ont ensuite séparé le groupe en deux. Ils ont confié le premier sous-groupe à un enseignant, avec cette consigne : « Faites le même programme que d’habitude, mais, pour votre information, sachez que ces enfants sont plus intelligents que la moyenne.
L’enseignant à qui l’on a confié le second sous-groupe s’est entendu dire : « Faites le même programme que d’habitude, mais, pour votre information, sachez que ces enfants sont moins intelligents que la moyenne. » Au bout d’un an de cours, les chercheurs ont refait passer le test du QI à tous les enfants. Ceux du premier sous-groupe avaient en moyenne un QI nettement supérieur à celui des enfants du second.
- Mais, au fait, comment est-ce possible ? Je veux dire, comment le fait de croire que ses élèves ont idiots peut-il amener un enseignant à les rendre ainsi ?
– Il y a deux explications possibles : d’abord, quand vous vous adressez à quelqu’un de stupide, comment vous
exprimez-vous ?
- Avec des mots très simples, en faisant des phrases très courtes, en n’exprimant que des idées faciles à comprendre.
– Voilà. Et si l’on s’adresse ainsi à des enfants dont le cerveau a besoin d’être stimulé pour se développer, ils vont stagner au lieu d’évoluer. C’est a première explication. Il y en a une autre, plus pernicieuse.
- Oui… ?
– Si vous devez vous occuper d’un enfant que vous croyez stupide, alors tout en vous lui insinue en permanence qu’il est stupide : non seulement votre vocabulaire, comme on vient de le dire, mais aussi votre façon de parler, vos mimiques, votre regard. Vous êtes un peu navré pour lui, ou, au contraire, un peu agacé. Et cela ne lui échappe pas : il se sent stupide en votre présence. Et si vous êtes quelqu’un qui compte pour lui, que votre position, votre âge, votre rôle font que vous êtes crédible à ses yeux, alors il y a de fortes chances qu’il ne remette pas en question ce sentiment. Il va donc commencer à croire est stupide. (p. 28-29)


Et à propos d'amour...

On commence à mener des recherches scientifiques sur l’amour, et on découvre des choses extraordinaires. Dans une université américaine, des chercheurs qui cultivaient des cellules cancéreuses dans une boîte de Petri ont eu l’idée de faire venir des étudiants – aux États-Unis, ceux-ci- servent souvent de cobayes – dans leur laboratoire. Ils les ont rassemblés autour de la boîte et leur ont demandé d’« envoyer de l’amour » aux cellules cancéreuses. Les étudiants l’ont fait, et les chercheurs ont mesuré scientifiquement que les cellules cancéreuses régressaient. Ils n’ont pas été capables d’expliquer ce phénomène, pas plus d’ailleurs qu’ils ne peuvent dire comment concrètement, les étudiants font pour « envoyer de l’amour », mais le résultat est là, indiscutable : les cellules ont régressé.
– C’est fou.
- Oui, l’amour a sans aucun doute de nombreux effets que l’on commence à peine à découvrir. Mais la plupart des scientifiques n’affectionnent pas ce genre d’expériences, car ils détestent mettre en évidence des phénomènes qu’ils ne sont pas capables ensuite d’expliquer. Il faut reconnaître que c’est frustrant, si l’on se met à leur place.
(GOUNELLE Laurent, « L’homme qui voulait être heureux », Pocket n°13 841, 2010, p. 124-125)

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