samedi 7 décembre 2013

La pleine conscience a des effets positifs notables sur la santé, le bien-être et la qualité de vie générale

Le terme « pleine conscience » – en anglais mindfulness –, désigne ... une forme d’attention soutenue dans l’instant présent – à soi-même, aux autres et au monde qui nous entoure. Dans le Mindfulness Report de 2010 de la Fondation pour la santé mentale britannique, la pleine conscience est décrite dans le chapitre clinique comme :
Une approche intégrative basée sur la connexion corps-esprit, qui nous aide à changer notre façon de concevoir et de percevoir notre expérience, en particulier nos expériences stressantes. Elle consiste à porter notre attention sur nos pensées et nos émotions afin d’en être plus conscients, moins prisonniers et de pouvoir mieux les gérer.
Depuis sa création, le programme de huit semaines de MBSR de Jon Kabat-Zinn – comme ses variantes – a fait l'objet d'un nombre considérable d'études. Des milliers d'articles évalués par des pairs évoquent son efficacité dans un vaste champ d'applications. Des travaux comparatifs portant sur certaines publications empiriques primaires ont jugé le programme et ses variantes efficaces. À partir d'une analyse de ces publications, le rapport de la Fondation pour la santé mentale a conclu que la pleine conscience avait des effets positifs notables sur la santé, le bien-être et la qualité de vie générale. Chacun des bienfaits soulignés a d'importantes implications pour la performance des acteurs du monde du travail — qu'il s'agisse de leur niveau de stress et de productivité ou de leurs rapports aux autres, en leur qualité de dirigeants ou de membres d'une équipe. D'après le rapport :
  • Les personnes qui s'entraînent à la pleine conscience sont moins enclines à la détresse psychologique, y compris à la dépression et à l'anxiété. Elles sont moins névrosées, plus extraverties et font état d'une satisfaction générale et d'un bien-être plus grands.
  •  Elles perçoivent, comprennent et acceptent mieux leurs émotions et se remettent plus rapidement d'humeurs négatives.
  • Elles ont moins de pensées négatives et sont plus aptes à les lâcher lorsqu'elles surviennent.
  • Elles ont une estime de soi plus élevée, plus stable et moins tributaire de facteurs extérieurs.
  • Elles entretiennent des relations plus satisfaisantes, communiquent mieux et sont moins perturbés par les conflits, mais également moins disposés à nourrir des pensées négatives sur leurs partenaires après un conflit.
  • La pleine conscience est liée à l'intelligence émotionnelle, elle-même associée à de bonnes compétences sociales, à la capacité à coopérer et à percevoir le point de vue d'autrui.
  • Les êtres conscients sont moins enclins à se mettre sur la défensive ou à réagir de manière agressive lorsqu'ils se sentent menacés. La pleine conscience semble renforcer la conscience de soi et est associée à une plus grande vitalité.
  • Être plus conscient permet d'atteindre avec plus de succès ses objectifs scolaires et personnels.
  • Comme ne cessent de le montrer les études, la pratique de la méditation renforce l'attention, mais également les performances, la productivité et le sentiment de satisfaction, et facilite les relations avec les collègues, d'où une réduction du stress professionnel.
  • Les personnes qui s'entraînent à la pleine conscience se sentent plus maîtres de leur comportement et sont plus aptes à dépasser ou à changer leurs pensées et leurs émotions, et à résister à leurs impulsions.
  • De manière générale, les études révèlent que les pratiques méditatives stimulent la circulation sanguine, réduisent la tension artérielle et protègent les sujets exposés à l'hypertension. Elles diminuent également le risque de développer et de mourir de problèmes cardiovasculaires et atténuent la gravité de ces maladies lorsqu'elles surviennent.
  • Les méditants sont moins hospitalisés pour des pathologies cardiaques et infectieuses ou des cancers, et rendent deux fois moins visite à leur médecin que les non-méditants.
  • La pleine conscience peut réduire les comportements addictifs, et les pratiques méditatives dans leur ensemble permettent de limiter l'usage de drogues, de médicaments prescrits, d'alcool et de caféine.
(CHASKALSON Michael, « Méditer au travail pour concilier sérénité et efficacité » (2011), Préface de Christophe ANDRÉ (2013), CD audio d’exercices conçus et lus par Christophe ANDRÉ (2013), Éditions des Arènes 2013, p.25-28)

Stupa de Bodnath (Népal)

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