lundi 29 juillet 2013

Les moments de peine conscience sont des moments de paix et de calme, même au cours d'une activité.

À y regarder de près n’est-il pas exact de dire que votre esprit cherche la satisfaction en permanence, dresse des plans pour que les choses se déroulent comme vous l’entendez, essaye d’obtenir ce que vous souhaitez ou ce dont vous pensez avoir besoin et, en même temps essaye d’écarter les choses que vous craignez et les choses que vous voulez éviter ? En conséquence de ce jeu habituel de notre esprit, n’avons-nous pas tous tendance à remplir nos journées avec des choses qui « doivent » être faites, nous activant ensuite à essayer désespérément de les faire toutes, sans pour autant nous réjouir beaucoup quand nous les faisons car nous sommes trop pressés par le temps, trop « speedés », trop occupés, trop angoissés ? Nous nous retrouvons parfois débordés par nos horaires, par nos responsabilités et par nos fonctions, même quand tout ce que nous faisons est important et résulte de nos choix. Nous vivons constamment immergés dans un monde du « faire ». Il est rare que nous soyons en contact avec ce qui fait le faire, ou autrement dit, avec le monde de l’« être ».
Reprendre le contact avec l’« être » n’est pas si difficile. Nous devons simplement penser à être conscients. Des moments de présence sont des moments de paix et de calme, même au cours de l’activité. Quand toute votre vie est pilotée par le mode « faire », pratiquer la méditation formelle peut vous donner un havre de santé mentale et de stabilité. Ce peut être une façon d’arrêter la course effrénée qui vous pousse à tant faire, une façon de vous donner un peu de temps pour revenir à un état de relaxation et de bien-être profond, et de vous rappeler qui vous êtes. La pratique formelle peut vous donner la force et la connaissance de vous-même, pour retourner ensuite dans le monde du « faire » et y agir au départ de votre être. Alors au moins une certaine quantité de patience et de calme intérieur, de clarté et d’équilibre mental infusera ce que vous faites. L’agitation et la pression des activités multiples seront moins pénibles. En fait, elles pourraient même disparaître entièrement.
(Dr Jon Kabat-Zinn John, « Au cœur de la tourmente, la pleine conscience » (1989), J’ai Lu n°9 932, 2012, Préfaces de Thich Nhat Hanh (1989) et Christophe André (2009), p. 140-142)
Jon Kabat-Zinn est l’inventeur d’une méditation accessible à tous : la « méditation en pleine conscience ». À ce jour [en 2012], plus de 550 centres, hôpitaux ou cliniques utilisent la MBSR aux États-Unis, et plus de 700 à travers le monde, l’utilisent comme outil de soin.


Vallée du Ladakh (Inde)

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