dimanche 14 octobre 2012

Nous ne voyons pas les gens et les choses comme ils sont, mais en fonction de nous.

Imaginez que vous soyez indisposé et d’humeur massacrante. Quelqu’un vous emmène en promenade à travers la campagne. Le paysage est magnifique, mais votre mauvaise humeur vous empêche de le voir. Quelques jours plus tard, vous repassez devant le même paysage et vous vous dites : « Dieu du ciel, mais où étais-je pour ne pas avoir vu tout cela ? » Tout devient plus beau lorsqu’on change. Ou bien imaginez que vous regardez des arbres et des montagnes à travers une fenêtre balayée par la tempête. Tout vous semble flou et informe. Vous voudriez sortir et changer ces arbres et ces montagnes. Mais attendez ! Examinez d’abord votre fenêtre. Lorsque la tempête est finie et que cesse la pluie, vous regardez à nouveau par cette fenêtre et vous vous dites : « Comme tout paraît différent ! » Nous ne voyons pas les gens et les choses comme ils sont, mais en fonction de nous. C’est la raison pour laquelle deux personnes regardant la même chose ou la même personne ont des réactions différentes. Nous ne voyons pas les choses et les gens comme ils sont, mais en fonction de ce que nous sommes.
(Anthony de Mello, s.j., « Quand la conscience s’éveille » [1984], Éd. Albin Michel 2010, p.112-113)

Khatchkar (stèle), Lac Sevan (Arménie)

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