mercredi 26 septembre 2012

La parole peut détruire sans laisser de trace.

Une légende du désert raconte l’histoire d’un homme sur le point de changer d’oasis, qui chargeait ses bagages sur son chameau. Il empila les tapis, les ustensiles de cuisine, les malles de vêtements, et le chameau tint bon.
Au moment de partir, l’homme se souvint d’une belle plume bleue que son père lui avait offerte. Il décida de l’emporter elle aussi et la posa sur la monture. À cet instant, l’animal s’effondra sous le poids et mourut.
« Mon chameau n’a pas supporté le poids d’une plume », a sans doute pensé l’homme.
Parfois, nous disons la même chose de notre prochain, sans comprendre que notre plaisanterie a peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la souffrance.
(Paulo COELHO, « Maktub », 1994, Éditions Anne Carrière, 2004, p.183)

Maîtrise ta parole, car elle est très dangereuse ; la parole non maîtrisée peut provoquer une terrible souffrance. Une seule parole malveillante peut détruire beaucoup de bien. Une blessure par le feu finit par guérir ; mais une blessure par la parole laisse une cicatrice qui ne guérit jamais.
(Valluvar, cité dans « Sagesses, 365 pensées de Maîtres de l’Inde » de Danielle et Olivier Föllmi, Éditions de La Martinière 2008, pensée du 20-06)

Les médisances et calomnies créent des contestations opposant des individus ou des groupes de personnes et peuvent causer de graves préjudices. Les maîtres disent que lorsqu'on est en compagnie on doit veiller à sa langue, et, lorsqu'on est seul, à son esprit.
Les paroles oiseuses, bavardages, « papotages » sont sans utilité. Étant généralement axés sur le désir, l'attachement ou l'antipathie ils ne peuvent qu'augmenter en nous les illusions.
(DALAÏ-LAMA, « Enseignements essentiels », Albin Michel 1989, p. 71)

Lézard, près de l'Église de Tanahat (Arménie)

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