« Si nos pensées sont puissantes, nos paroles le sont aussi. Elles peuvent produire des dégâts et des miracles. Une seule parole peut anéantir une vie, comme lui redonner sens. La puissance du verbe est telle que des hommes qui savent le dominer peuvent entraîner des foules à leur suite, soulever des peuples entiers, bouleverser ou asservir des âmes. Apprenez, ô enfants des hommes, à maîtriser vos paroles. Pensez aux conséquences de vos propos.
Un homme rend visite à un vieux sage : “Maître, je dois te raconter comment se conduit ton disciple.
— Je t'arrête tout de suite ! interrompt le sage. As-tu passé ce que tu veux me dire à travers les trois tamis ?
— Trois tamis ? dit l'homme étonné.
— Tes propos doivent passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
— Non, je l'ai entendu dire et...
— Bon, alors tu as certainement fait passer tes propos à travers le deuxième tamis, celui de la bonté. Si ce n'est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me dire est sans aucun doute quelque chose de bon ?
— Non, bien au contraire...
— Hum, passons tes propos au troisième tamis : est-ce que ce que tu as à me dire est utile...
— Utile ? Pas vraiment...
— Eh bien, conclut le vieux sage en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai ni bon ni utile, je préfère ne pas l'entendre. Et quant à toi, je te conseille de l'oublier.” »
(LENOIR Frédéric, « L’Âme du monde », NiL, 2012, p.152-153)Un homme rend visite à un vieux sage : “Maître, je dois te raconter comment se conduit ton disciple.
— Je t'arrête tout de suite ! interrompt le sage. As-tu passé ce que tu veux me dire à travers les trois tamis ?
— Trois tamis ? dit l'homme étonné.
— Tes propos doivent passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
— Non, je l'ai entendu dire et...
— Bon, alors tu as certainement fait passer tes propos à travers le deuxième tamis, celui de la bonté. Si ce n'est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me dire est sans aucun doute quelque chose de bon ?
— Non, bien au contraire...
— Hum, passons tes propos au troisième tamis : est-ce que ce que tu as à me dire est utile...
— Utile ? Pas vraiment...
— Eh bien, conclut le vieux sage en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai ni bon ni utile, je préfère ne pas l'entendre. Et quant à toi, je te conseille de l'oublier.” »
Stupa de Bodnath (Népal) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire