Soyez conscient du corps entier
Certaines parties du cerveau sont liées par ce qu’on appelle l’inhibition réciproque : lorsqu’une région s’active, elle en inactive une autre. Dans une certaine mesure, les hémisphères droit et gauche ont ce type de relation. Ainsi, lorsque vous stimulez l’hémisphère droit en effectuant les activités dont il a la charge, les centres verbaux de l’hémisphère gauche sont réduits au silence.
L’hémisphère droit, qui traite les informations visuospatiales, joue un rôle essentiel dans la représentation de l’état corporel, de sorte que la conscience du corps peut contribuer à inhiber le bavardage verbal du cerveau gauche. L’activation de l’hémisphère droit est encore plus importante lorsque vous percevez le corps dans son intégralité, recourant ainsi au traitement global de cet hémisphère.
Pour pratiquer la conscience du corps entier, commencez par la respiration entière : au lieu de laisser l’attention passer, comme elle le fait en temps normal, d’une sensation à une autre, essayez d’expérimenter votre respiration comme une forme unique et unifiée de sensations dans le ventre, la poitrine, la gorge et le nez. Il est normal que ce ressenti unifié se désagrège au bout d’une seconde ou deux. Quand c’est le cas, essayez simplement de le recréer. Puis étendez la conscience jusqu’à inclure l’ensemble du corps, perçu globalement comme quelque chose d’unique. Cette sensation du corps aura également tendance à se désagréger rapidement, en particulier au début. Quand c’est le cas, contentez-vous de la restaurer, même si ce n’est que pour quelques secondes. Au fil de la pratique, vous ferez des progrès et vous finirez même par être capable de la maintenir dans des situations quotidiennes, telles des réunions.
En plus de faire taire l’esprit verbal, la conscience du corps entier contribue à l’unicité de l‘esprit – un état méditatif caractérisé par la fusion de tous les aspects de l’expérience et une grande stabilité de l’attention.
(HANSON Rick et MENDIUS Richard, « Le cerveau de Bouddha : Bonheur, amour et sagesse au temps des neurosciences » (2009), Pocket n°15 216, 2013, Préface de Christophe André, p. 254-255)
Désert blanc (Égypte) |
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