Pourquoi suis-je incapable de penser, de marcher et d’être pleinement consciente du goût d’une tarte au citron simultanément ?
Si je n’arrive pas à faire toutes ces choses en même temps, c’est que l’esprit a deux fonctions distinctes : la pensée et la conscience. Quand la pensée fonctionne, la conscience est hors circuit. Quand la pensée tourne à fond, nous pouvons avaler un repas entier, un gâteau entier ou un pot de glace entier sans en goûter plus qu’une ou deux bouchées. Et, lorsque nous ne savourons pas ce que nous mangeons, nous pouvons nous empiffrer et nous sentir encore insatisfaits. C’est que l’esprit et la bouche n’étaient pas présents, qu’ils ne goûtaient pas aux aliments et ne jouissaient pas de ce que nous mangions. L’estomac s’est rempli, mais l’esprit et la bouche sont restés sur leur faim et continuent de réclamer de la nourriture.
Insatisfaits, nous allons donc nous mettre à chercher quelque chose d’autre ou de différent à manger. Il est arrivé à tout le monde d’arpenter la cuisine, en ouvrant l’une après l’autre les portes des armoires et du garde-manger, à la recherche de quelque chose, n’importe quoi, pour se satisfaire. Le seul remède à cet état de manque, à cette faim fondamentale, est de s’asseoir et d’être, ne serait-ce que quelques minutes, totalement présent.
Si nous mangeons en restant connectés à notre propre expérience et aux personnes qui ont cultivé, qui ont cuisiné et qui nous ont servi nos aliments, ainsi qu’à celles avec qui nous les partageons, nous nous sentirons plus rassasiés, même si le repas était frugal. C’est là le cadeau de l’alimentation en pleine conscience : elle nous permet de retrouver le sens de la satisfaction, peu importe ce que nous mangeons ou ne mangeons pas.
(CHOZEN BAYS Jan Dr, « Manger en pleine conscience : La méthode des sensations et des émotions » (2009), Postface de Jon Kabat-Zinn, Éditions Les Arènes, 2013)
Si je n’arrive pas à faire toutes ces choses en même temps, c’est que l’esprit a deux fonctions distinctes : la pensée et la conscience. Quand la pensée fonctionne, la conscience est hors circuit. Quand la pensée tourne à fond, nous pouvons avaler un repas entier, un gâteau entier ou un pot de glace entier sans en goûter plus qu’une ou deux bouchées. Et, lorsque nous ne savourons pas ce que nous mangeons, nous pouvons nous empiffrer et nous sentir encore insatisfaits. C’est que l’esprit et la bouche n’étaient pas présents, qu’ils ne goûtaient pas aux aliments et ne jouissaient pas de ce que nous mangions. L’estomac s’est rempli, mais l’esprit et la bouche sont restés sur leur faim et continuent de réclamer de la nourriture.
Insatisfaits, nous allons donc nous mettre à chercher quelque chose d’autre ou de différent à manger. Il est arrivé à tout le monde d’arpenter la cuisine, en ouvrant l’une après l’autre les portes des armoires et du garde-manger, à la recherche de quelque chose, n’importe quoi, pour se satisfaire. Le seul remède à cet état de manque, à cette faim fondamentale, est de s’asseoir et d’être, ne serait-ce que quelques minutes, totalement présent.
Si nous mangeons en restant connectés à notre propre expérience et aux personnes qui ont cultivé, qui ont cuisiné et qui nous ont servi nos aliments, ainsi qu’à celles avec qui nous les partageons, nous nous sentirons plus rassasiés, même si le repas était frugal. C’est là le cadeau de l’alimentation en pleine conscience : elle nous permet de retrouver le sens de la satisfaction, peu importe ce que nous mangeons ou ne mangeons pas.
(CHOZEN BAYS Jan Dr, « Manger en pleine conscience : La méthode des sensations et des émotions » (2009), Postface de Jon Kabat-Zinn, Éditions Les Arènes, 2013)
Citronnier, à proximité de Sarangkot (Népal) |
Merci beaucoup. Cela vallait la peine.
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