Qu'est-ce que la pleine conscience ?
La pleine conscience est la conscience obtenue par l'attention que l'on porte délibérément, dans l'instant et sans jugement, aux choses telles qu'elles sont. Et à quoi porter attention, demanderez-vous ? À n'importe quoi, à tout, mais surtout aux aspects de la vie que nous avons le plus négligés. On peut par exemple commencer à s'intéresser aux composants essentiels de l'expérience : ce qu'on ressent, ce qu'on a en tête, la manière dont on perçoit ou dont on sait quelque chose. La pleine conscience, c'est porter attention aux choses telles qu'elles sont et non telles que nous voudrions qu'elles soient. Pourquoi ce type d'attention est-il utile ? Parce que c'est l'antithèse exacte de la rumination mentale qui entretient et provoque les états dépressifs.
Tout d'abord, la pleine conscience est intentionnelle. La cultiver nous aide à mieux voir la réalité présente et les choix qui s'offrent à nous. La rumination, au contraire, est souvent une réaction automatique à ce qui nous sollicite. Pratiquement inconsciente, elle nous égare dans nos pensées.
Ensuite, la pleine conscience est une expérience directement centrée sur le moment présent. Quand on rumine, à l'inverse, on a l'esprit occupé par des idées et des abstractions qui sont ires loin d'une expérience sensorielle directe. La rumination propulse notre pensée vers le passé ou vers l'avenir.
Enfin, la pleine conscience est sans jugement. Elle a cette vertu de nous faire voir les choses telles qu'elles sont dans l'instant présent et de les laisser être telles qu'elles sont déjà. Dans la rumination et le mode « faire », au contraire, l'évaluation et le jugement sont inévitables. Et juger (en bien ou en mal, positivement ou négativement) implique pour nous-même ou les choses qui nous entourent, la prise en compte de certains standards préétablis. L'habitude de se juger sévèrement se cache souvent derrière les tentatives censées nous aider à mieux vivre et à être une meilleure personne, mais dans la réalité, cette habitude de juger finit par fonctionner comme un tyran irrationnel, impossible à satisfaire.
(WILLIAMS Mark, TEASDALE John, SEGAL Zindel, et KABAT-ZINN Jon, « Méditer pour ne plus déprimer » (2007), préface de Christophe ANDRÉ, Éditions Odile Jacob, 2009, p.73-74)
La pleine conscience est la conscience obtenue par l'attention que l'on porte délibérément, dans l'instant et sans jugement, aux choses telles qu'elles sont. Et à quoi porter attention, demanderez-vous ? À n'importe quoi, à tout, mais surtout aux aspects de la vie que nous avons le plus négligés. On peut par exemple commencer à s'intéresser aux composants essentiels de l'expérience : ce qu'on ressent, ce qu'on a en tête, la manière dont on perçoit ou dont on sait quelque chose. La pleine conscience, c'est porter attention aux choses telles qu'elles sont et non telles que nous voudrions qu'elles soient. Pourquoi ce type d'attention est-il utile ? Parce que c'est l'antithèse exacte de la rumination mentale qui entretient et provoque les états dépressifs.
Tout d'abord, la pleine conscience est intentionnelle. La cultiver nous aide à mieux voir la réalité présente et les choix qui s'offrent à nous. La rumination, au contraire, est souvent une réaction automatique à ce qui nous sollicite. Pratiquement inconsciente, elle nous égare dans nos pensées.
Ensuite, la pleine conscience est une expérience directement centrée sur le moment présent. Quand on rumine, à l'inverse, on a l'esprit occupé par des idées et des abstractions qui sont ires loin d'une expérience sensorielle directe. La rumination propulse notre pensée vers le passé ou vers l'avenir.
Enfin, la pleine conscience est sans jugement. Elle a cette vertu de nous faire voir les choses telles qu'elles sont dans l'instant présent et de les laisser être telles qu'elles sont déjà. Dans la rumination et le mode « faire », au contraire, l'évaluation et le jugement sont inévitables. Et juger (en bien ou en mal, positivement ou négativement) implique pour nous-même ou les choses qui nous entourent, la prise en compte de certains standards préétablis. L'habitude de se juger sévèrement se cache souvent derrière les tentatives censées nous aider à mieux vivre et à être une meilleure personne, mais dans la réalité, cette habitude de juger finit par fonctionner comme un tyran irrationnel, impossible à satisfaire.
(WILLIAMS Mark, TEASDALE John, SEGAL Zindel, et KABAT-ZINN Jon, « Méditer pour ne plus déprimer » (2007), préface de Christophe ANDRÉ, Éditions Odile Jacob, 2009, p.73-74)
Crocus, Parc National du Durmitor (Monténégro) |
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