L'essentiel du câblage neuronal de ce système loge dans les régions inférieures du cerveau, parmi les circuits sous-corticaux, mais ses efforts jaillissent dans la conscience en présentant ses informations au néocortex, les couches supérieures du cerveau, depuis la base. À force de réflexion, Poincaré et Gauss ont puisé leur trouvaille dans les couches cérébrales inférieures.
« Approche ascendante » est l'expression consacrée des sciences cognitives pour désigner ce comportement de la mécanique neuronale du cerveau inférieure. De même, « approche descendante » désigne l'activité mentale, essentiellement située dans le néocortex, capable de surveiller et d'imposer ses objectifs à la mécanique sous-corticale. Tout se passe comme s'il y avait deux esprits au travail.
L'esprit ascendant est :
Le système ascendant fait plusieurs choses à la fois, il scanne en parallèle une foule de messages entrants, et même certains éléments de l'environnement qu'on n'a pas encore pleinement appréhendés ; il analyse tout ce que contient notre champ de perception avant de nous informer de ce qu'il a sélectionné comme étant pertinent pour nous. Notre esprit descendant passe plus de temps à délibérer au sujet de ce qui lui est soumis, élément par élément, et en y appliquant davantage d'analyse réfléchie.
Par une espèce d'illusion d'optique de l'esprit, on croit que notre conscience contient l'ensemble de nos opérations mentales. Mais celles-ci, dans l'immense majorité, surviennent dans les coulisses de l'esprit, dans le ronronnement des systèmes ascendants.
Une part importante (certains disent que c'est la totalité) de ce que l'esprit descendant croit librement choisir de prendre en considération d'analyser ou de faire a été en vérité dicté depuis le bas. S'il s'agissait d'un film, dit avec humour le psychologue Daniel Kahneman, l'esprit descendant serait « un second rôle qui se prend pour le personnage principal ».
(GOLEMAN Daniel, « Focus, Attention et concentration : les clefs de la réussite » (2013), Éditions Robert Laffont, p.34-35)
« Approche ascendante » est l'expression consacrée des sciences cognitives pour désigner ce comportement de la mécanique neuronale du cerveau inférieure. De même, « approche descendante » désigne l'activité mentale, essentiellement située dans le néocortex, capable de surveiller et d'imposer ses objectifs à la mécanique sous-corticale. Tout se passe comme s'il y avait deux esprits au travail.
L'esprit ascendant est :
- plus rapide en temps cérébral, il opère en millièmes de seconde ;
- involontaire et automatique : toujours actif ;
- intuitif, il fonctionne par réseaux d'associations ;
- impulsif, conduit par les émotions ;
- l'exécuteur de nos gestes routiniers et le guide de nos actes ;
- le gestionnaire de nos représentations mentales du monde.
- plus lent ;
- volontaire ;
- soumis à l'effort ;
- le siège de la maîtrise de soi, qui peut (parfois) s'imposer à des routines automatiques et faire taire des pulsions dues à l'émotion ;
- capable d'apprendre de nouveaux modèles, de faire de nouveaux plans et de prendre en charge notre répertoire automatique — jusqu'à un certain point.
Le système ascendant fait plusieurs choses à la fois, il scanne en parallèle une foule de messages entrants, et même certains éléments de l'environnement qu'on n'a pas encore pleinement appréhendés ; il analyse tout ce que contient notre champ de perception avant de nous informer de ce qu'il a sélectionné comme étant pertinent pour nous. Notre esprit descendant passe plus de temps à délibérer au sujet de ce qui lui est soumis, élément par élément, et en y appliquant davantage d'analyse réfléchie.
Par une espèce d'illusion d'optique de l'esprit, on croit que notre conscience contient l'ensemble de nos opérations mentales. Mais celles-ci, dans l'immense majorité, surviennent dans les coulisses de l'esprit, dans le ronronnement des systèmes ascendants.
Une part importante (certains disent que c'est la totalité) de ce que l'esprit descendant croit librement choisir de prendre en considération d'analyser ou de faire a été en vérité dicté depuis le bas. S'il s'agissait d'un film, dit avec humour le psychologue Daniel Kahneman, l'esprit descendant serait « un second rôle qui se prend pour le personnage principal ».
(GOLEMAN Daniel, « Focus, Attention et concentration : les clefs de la réussite » (2013), Éditions Robert Laffont, p.34-35)
Mer de dunes, Moudjéria (Mauritanie) |
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