K
Dans une nouvelle très célèbre de l'écrivain italien Dino Buzzati, un jeune garçon, fils de capitaine au long cours, est poursuivi par un monstre marin, portant le nom étrange de K, et ce depuis son premier jour de navigation. Après avoir d'abord fui son destin en s’écartant de la mer, il l'affronte en devenant lui-même marin, et il se voit poursuivi avec opiniâtreté par la bête, toute sa vie durant : chaque fois qu'il se retourne, il l'aperçoit au loin, dans le sillage de son bateau. Devenu vieux, très vieux, il décide de cesser de la fuir pour l'affronter enfin : et le K lui parle ! Pour lui dire qu'il le poursuit depuis toujours pour lui remettre un talisman, qui va lui assurer la réussite et le bonheur pour toute sa vie.
Ne pas fuir nos peurs, mais nous retourner pour les affronter peut parfois accroître notre bonheur. Peur de l'inconnu, peur du lien, peur de tout et de rien : se libérer de ses peurs est un moyen de se rapprocher du bonheur. J'aurais bien aimé lire un conte de Buzzati qui nous aurait raconté comment poursuivre un autre monstre toute notre vie nous faisait en réalité nous éloigner du bonheur ; et cette bestiole – l'argent – aurait pu s'appeler non pas K, mais $, €, £, ou Y.
(ANDRÉ Christophe, « Et n’oublie pas d’être heureux », Éd. Odile Jacob, 2014, p.183)
Dans une nouvelle très célèbre de l'écrivain italien Dino Buzzati, un jeune garçon, fils de capitaine au long cours, est poursuivi par un monstre marin, portant le nom étrange de K, et ce depuis son premier jour de navigation. Après avoir d'abord fui son destin en s’écartant de la mer, il l'affronte en devenant lui-même marin, et il se voit poursuivi avec opiniâtreté par la bête, toute sa vie durant : chaque fois qu'il se retourne, il l'aperçoit au loin, dans le sillage de son bateau. Devenu vieux, très vieux, il décide de cesser de la fuir pour l'affronter enfin : et le K lui parle ! Pour lui dire qu'il le poursuit depuis toujours pour lui remettre un talisman, qui va lui assurer la réussite et le bonheur pour toute sa vie.
Ne pas fuir nos peurs, mais nous retourner pour les affronter peut parfois accroître notre bonheur. Peur de l'inconnu, peur du lien, peur de tout et de rien : se libérer de ses peurs est un moyen de se rapprocher du bonheur. J'aurais bien aimé lire un conte de Buzzati qui nous aurait raconté comment poursuivre un autre monstre toute notre vie nous faisait en réalité nous éloigner du bonheur ; et cette bestiole – l'argent – aurait pu s'appeler non pas K, mais $, €, £, ou Y.
(ANDRÉ Christophe, « Et n’oublie pas d’être heureux », Éd. Odile Jacob, 2014, p.183)
Parc de Biogradska Gora (Monténégro) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire