Assis, couché ou debout, consacrez-vous simplement à observer et à sentir l’apparition de pensées individuelles, comme s’il s’agissait de bulles se détachant du fond d’une casserole d’eau entrant en ébullition, ou des gargouillements d’un torrent de montagne s’écoulant au-dessus et autour des pierres du lit d’une rivière.
L’autre image qui peut être utile pour affiner cette pratique consiste à observer vos pensées comme si vous coupiez le son de votre télévision et que vous observiez ensuite ce qui se passe à l’écran, sans sous-titres, évidemment. Vous voyez tout différemment parce que vous n’êtes plus autant aspiré, prisonnier et absorbé par le contenu, le commentaire et la dimension dramatique, qui perdent en grande partie leur pouvoir. Il y a plus de place pour la pure vision, la pure connaissance.
Comme nous l’avons déjà très souvent fait remarquer, nos pensées semblent parvenir en séries ou à la chaîne, ou comme des voitures dévalant une rue. Elles se génèrent entre elles, sont parfois liées et parfois bizarrement aléatoires ou sans lien. Parfois leur flux n’est qu’un filet. D’autres fois, c’est un torrent grondant, une cascade. Le défi est toujours le même … voir les pensées individuelles comme des pensées, et ne pas se laisser enfermer dans leur contenu, tout en continuant de le percevoir. Le défi est de voir les pensées individuelles comme des apparitions au sein d’un plus vaste flux, comme des événements discrets dans le champ de la claire conscience, en les connaissant comme telles lorsqu’elles apparaissent, lorsqu’elles se prolongent et lorsqu’elles disparaissent, pour en produire généralement d’autres. L’autre défi est de voir ou de percevoir les espaces entre les pensées, et de laisser la claire conscience reposer dans ces espaces, mais également dans l’étreinte des événements pensés mêmes.
(Dr Jon KABAT-ZINN, « L’éveil des sens : vivre l’instant présent grâce à la pleine conscience », 2005, Pocket n°14 424, 2011, Préface de Matthieu Ricard, p. 287-288)L’autre image qui peut être utile pour affiner cette pratique consiste à observer vos pensées comme si vous coupiez le son de votre télévision et que vous observiez ensuite ce qui se passe à l’écran, sans sous-titres, évidemment. Vous voyez tout différemment parce que vous n’êtes plus autant aspiré, prisonnier et absorbé par le contenu, le commentaire et la dimension dramatique, qui perdent en grande partie leur pouvoir. Il y a plus de place pour la pure vision, la pure connaissance.
Comme nous l’avons déjà très souvent fait remarquer, nos pensées semblent parvenir en séries ou à la chaîne, ou comme des voitures dévalant une rue. Elles se génèrent entre elles, sont parfois liées et parfois bizarrement aléatoires ou sans lien. Parfois leur flux n’est qu’un filet. D’autres fois, c’est un torrent grondant, une cascade. Le défi est toujours le même … voir les pensées individuelles comme des pensées, et ne pas se laisser enfermer dans leur contenu, tout en continuant de le percevoir. Le défi est de voir les pensées individuelles comme des apparitions au sein d’un plus vaste flux, comme des événements discrets dans le champ de la claire conscience, en les connaissant comme telles lorsqu’elles apparaissent, lorsqu’elles se prolongent et lorsqu’elles disparaissent, pour en produire généralement d’autres. L’autre défi est de voir ou de percevoir les espaces entre les pensées, et de laisser la claire conscience reposer dans ces espaces, mais également dans l’étreinte des événements pensés mêmes.
Jon Kabat-Zinn est l’inventeur d’une méditation accessible à tous : la « méditation en pleine conscience ». À ce jour [en 2012], plus de 550 centres, hôpitaux ou cliniques utilisent la MBSR aux États-Unis, et plus de 700 à travers le monde, l’utilisent comme outil de soin.
Dunes au soleil couchant, Pince de crabe de l'Arakao (Niger) |
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