De la vraie liberté
… Tout homme aspire à être libre et c'est là une grande et belle ambition, car que vaut la vie d'un prisonnier ou celle d'un esclave ? Il existe toutefois de nombreuses formes de prison ou de servitude. La plus subtile et la plus pernicieuse, celle que bien peu d'hommes considèrent et dénoncent, c'est la prison intérieure de l'homme esclave de lui-même. Est-il libre, l'homme qui devient nerveux, angoissé, irrité, parce qu'il n'a pas pu fumer sa cigarette ? Est-il libre, l'homme qui ne peut s'empêcher de suivre toutes ses pulsions sexuelles ? Est-il libre, l'homme qui s'adonne au jeu à en perdre tous ses biens ? Est-il libre, l'homme qui passe plusieurs heures par jour devant son écran, sans pouvoir décrocher ? Est-il libre, l'homme qui se laisse emporter par une violente crise de jalousie, allant jusqu'à frapper sa femme ? Est-il libre, l'homme qui est tellement angoissé qu'il ne pourra parler en public, ou celui qui ne pourra rester dans une pièce où il a vu une araignée ?
Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de nos peurs, de nos pulsions, de notre caractère, de nos habitudes, de nos émotions. La plupart de nos actions et de nos choix sont mus par ces tendances qui nous dominent. Esclaves de nous-mêmes, nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer de cette prison intérieure. »
Un sage prit la parole et dit : « Le début de la libération passe par la connaissance de soi. C'est par une introspection, une fine observation de notre comportement, de nos réactions, de l'affleurement de nos émotions, que nous parvenons progressivement à nous connaître et à comprendre les causes profondes de nos actions. Travailler sur nous-mêmes, corriger nos réactions, modifier nos réflexes spontanés ou nos mauvaises habitudes demande effort et volonté. Mais c'est le prix à payer pour gagner notre liberté intérieure. Car l'homme qui ne se connaît pas est comme un aveugle. Il marche sans assurance et risque à tout instant de heurter un obstacle ou de s'égarer. C'est pourquoi le commencement de la sagesse, c'est de tourner son regard vers soi-même et d'apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirances et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. Comme le disait un ancien maître de la sagesse : “On ne naît pas libre, on le devient.” »
(LENOIR Frédéric, « L’Âme du monde », NiL, 2012, p.93-95)… Tout homme aspire à être libre et c'est là une grande et belle ambition, car que vaut la vie d'un prisonnier ou celle d'un esclave ? Il existe toutefois de nombreuses formes de prison ou de servitude. La plus subtile et la plus pernicieuse, celle que bien peu d'hommes considèrent et dénoncent, c'est la prison intérieure de l'homme esclave de lui-même. Est-il libre, l'homme qui devient nerveux, angoissé, irrité, parce qu'il n'a pas pu fumer sa cigarette ? Est-il libre, l'homme qui ne peut s'empêcher de suivre toutes ses pulsions sexuelles ? Est-il libre, l'homme qui s'adonne au jeu à en perdre tous ses biens ? Est-il libre, l'homme qui passe plusieurs heures par jour devant son écran, sans pouvoir décrocher ? Est-il libre, l'homme qui se laisse emporter par une violente crise de jalousie, allant jusqu'à frapper sa femme ? Est-il libre, l'homme qui est tellement angoissé qu'il ne pourra parler en public, ou celui qui ne pourra rester dans une pièce où il a vu une araignée ?
Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de nos peurs, de nos pulsions, de notre caractère, de nos habitudes, de nos émotions. La plupart de nos actions et de nos choix sont mus par ces tendances qui nous dominent. Esclaves de nous-mêmes, nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer de cette prison intérieure. »
Un sage prit la parole et dit : « Le début de la libération passe par la connaissance de soi. C'est par une introspection, une fine observation de notre comportement, de nos réactions, de l'affleurement de nos émotions, que nous parvenons progressivement à nous connaître et à comprendre les causes profondes de nos actions. Travailler sur nous-mêmes, corriger nos réactions, modifier nos réflexes spontanés ou nos mauvaises habitudes demande effort et volonté. Mais c'est le prix à payer pour gagner notre liberté intérieure. Car l'homme qui ne se connaît pas est comme un aveugle. Il marche sans assurance et risque à tout instant de heurter un obstacle ou de s'égarer. C'est pourquoi le commencement de la sagesse, c'est de tourner son regard vers soi-même et d'apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirances et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. Comme le disait un ancien maître de la sagesse : “On ne naît pas libre, on le devient.” »
Goéland, Archipel des Sept Îles (Bretagne, France) |
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