Pour bien comprendre la visualisation, il faut s’arrêter un peu, fermer les yeux et chercher des images qu’on laisse apparaître dans son esprit. On choisit ces images, par exemple, parce qu’elles déclenchent des émotions positives mais aussi pour réussir à dépasser des choses dont nous avons peur ou qui sont associées à des émotions négatives. Ces images peuvent correspondre à des objets, des lieux, des scènes… On se laisse ainsi guider à travers elles comme si nous étions dans une réalité virtuelle. Certains parviennent très facilement à reproduire, dans leur tête, une image simple, par exemple être sur une plage ou être face à un paysage agréable. Pour d’autres, cela demande un peu d’entraînement.
Comme il est impératif de fermer les yeux, certains peuvent être un peu gênés au début. Il faut donc bien prendre son temps. Une fois que l’on arrive à associer une image et une émotion, on peut induire, entre autres, une émotion positive par le souvenir d’un endroit ou d’un moment du passé agréable dans des situations de la vie de tous les jours. Peu à peu, on pourra utiliser cette « image apaisante » pour faire face à des émotions négatives. On pourra affronter le stress, les situations qui nous font peur, que nous rejetons, qui nous mettent en colère. Se confronter à ces situations en s’exposant progressivement par la visualisation (voir les chapitres correspondant aux principes et aux techniques d’exposition), notamment dans le cas du stress, des phobies ou de la dépression, ou à quelque chose qui est plutôt rejeté, aidera à mieux faire face et à ressentir des émotions moins gênantes.
(Dr Dominique Servant, « Conseils de psys, ce qu’il faut savoir pour aller mieux » sous la direction de Christophe André, Éditions Odile Jacob, Poches n°353,p.468-469)
Jardin botanique de Funchal (Madère, Portugal) |
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