Voici des moyens de préserver un espace mental relativement calme en bloquant l’accès aux intrus distrayants :
- Prenez quelques minutes au début de chaque méditation pour vous ouvrir aux sons et autre stimuli qui vous entourent, et les explorer. Faite de même avec votre monde intérieur. Paradoxalement, inviter les distractions à entrer les encourage à sortir. En renonçant à leur résister, vous évitez de décocher une seconde flèche et réduisez l’attention qu’elles reçoivent. En outre, le cerveau tend à s’habituer aux stimuli continus et ne les remarque plus au bout d’un moment.
- De même, l’objet pleinement accepté traverse souvent plus rapidement l’esprit. C’est un peu comme les gens qui frappent à votre porte : si vous les ignorez, ils continuent de frapper, mais, si vous ouvrez, ils entrent, disent ce qu’ils ont à dire, puis s’en vont. Vous pouvez les aider à s’en aller en utilisant la technique d’observation douce décrite ci-dessus (par exemple « bruits de circulation ... irritation »). Laisser un objet émerger pleinement dans la conscience permet à son schéma d’activité neuronale latent d’apparaître tout aussi pleinement. Une fois le message transmis, l’assemblage neuronal n’a plus besoin de se mettre en avant ni de disputer la vedette à d’autres assemblage Et, comme il est arrivé à destination et a effectué sa communication, il sera désormais soumis aux puissants processus d’actualisation permanente de la mémoire de travail – qui en général effacent le tableau mental au bout d’un moment pour laisser la place à un autre assemblage.
- Une fois le sentiment de distraction réduit, refocalisez-vous sur l’objet de l’attention (ou sur la méditation que vous pratiquez). Si les distractions réapparaissent, vous pouvez toujours vous rouvrir à elles pendant quelques minutes.
- …Si toutes les techniques précédentes ont échoué, faites de la distraction même l’objet de l’attention le temps de votre méditation. Un jour, je tentais de me concentrer sur le souffle mais j’étais sans cesse distrait par un climatiseur bruyant. Au bout d’un moment, j’ai renoncé et je me suis tourné vers ce bruit – dans lequel je me suis plutôt bien absorbé…
(
HANSON Rick et MENDIUS Richard, « Le cerveau de Bouddha : Bonheur, amour et sagesse au temps des neurosciences » (2009), Pocket n°15 216, 2013, Préface de Christophe André, p.266-267)
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Parc naturel du Spiztkoppe (Namibie) |
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