D’où nous vient donc cette tendance étonnante à croire que nous sommes les maîtres de notre esprit ? Et à tenir pour évidentes et acquises nos capacités d’attention et de conscience, sans qu’il soit besoin de les travailler ?
Comme si notre cerveau, à la différence de nos muscles, n’avait pas besoin d’entraînement, et ne pouvait être développé ! Nous acceptons pourtant cette évidence pour notre corps : nous savons que l’exercice physique développe notre souffle et nos muscles, qu’une alimentation adaptée bénéficie à notre santé, etc. Mais nous sommes moins convaincus, ou moins informés peut-être, que l’équivalent existe pour notre psychisme : l’entraînement de l’esprit, ou l’exercice mental, présentent aussi un intérêt majeur. Sur un plan intellectuel, ils nous aident à « muscler » nos capacités de réflexion et de concentration ; sur un plan émotionnel, à entraver nos penchants spontanés vers le stress, l’abattement, la colère et tous les dérapages auxquels nous expose le quotidien. La plupart de nos capacités psychiques obéissent aux règles de l’apprentissage : plus on pratique, plus on progresse.
C’est d’ailleurs ce qui nous arrive spontanément : plus nous nous énervons, plus nous devenons forts en énervement. Plus nous pratiquons le pessimisme ou le négativisme, plus nous devenons de grands experts pour décourager et les autres et nous-mêmes. Plus nous stressons, plus nous devenons des champions du stress...
Souhaitons-nous progresser dans d’autres directions ? Il va alors être nécessaire de travailler. Nous l’acceptons pour apprendre l’anglais, le ski ou la pratique d’un instrument de musique.
(ANDRÉ Christophe, « Méditer, jour après jour », Éd. L’iconoclaste, 2011, p.248-249)
Comme si notre cerveau, à la différence de nos muscles, n’avait pas besoin d’entraînement, et ne pouvait être développé ! Nous acceptons pourtant cette évidence pour notre corps : nous savons que l’exercice physique développe notre souffle et nos muscles, qu’une alimentation adaptée bénéficie à notre santé, etc. Mais nous sommes moins convaincus, ou moins informés peut-être, que l’équivalent existe pour notre psychisme : l’entraînement de l’esprit, ou l’exercice mental, présentent aussi un intérêt majeur. Sur un plan intellectuel, ils nous aident à « muscler » nos capacités de réflexion et de concentration ; sur un plan émotionnel, à entraver nos penchants spontanés vers le stress, l’abattement, la colère et tous les dérapages auxquels nous expose le quotidien. La plupart de nos capacités psychiques obéissent aux règles de l’apprentissage : plus on pratique, plus on progresse.
C’est d’ailleurs ce qui nous arrive spontanément : plus nous nous énervons, plus nous devenons forts en énervement. Plus nous pratiquons le pessimisme ou le négativisme, plus nous devenons de grands experts pour décourager et les autres et nous-mêmes. Plus nous stressons, plus nous devenons des champions du stress...
Souhaitons-nous progresser dans d’autres directions ? Il va alors être nécessaire de travailler. Nous l’acceptons pour apprendre l’anglais, le ski ou la pratique d’un instrument de musique.
(ANDRÉ Christophe, « Méditer, jour après jour », Éd. L’iconoclaste, 2011, p.248-249)
Le retour du printemps |
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