Les membres contre l’estomac
Un jour, les membres du corps étaient très ennuyés par l’estomac. Ils étaient irrités, parce qu’ils avaient à se procurer de la nourriture et à la donner à l’estomac, tandis que celui-ci ne faisait rien, si ce n’est dévorer le fruit de leurs efforts.
Ils décidèrent donc ne plus fournir de nourriture à l’estomac. Les mains ne tendraient plus de nourriture à la bouche ; les dents ne la mastiqueraient pas ; la gorge ne les avalerait pas. Cela forcerait l’estomac à faire quelque chose.
Mais tout ce qu’ils obtinrent, ce fut d’affaiblir le corps au point que les membres étaient menacés de mort. Et, en fin de compte, ce sont eux qui apprirent la leçon : en s’aidant réciproquement, ils travaillaient à leur propre bien-être.
Il est impossible d’aider le prochain sans s’aider soi-même, ni de faire tort au prochain sans se faire tort à soi-même.
(Anthony de Mello, s.j., « Comme un chant d’oiseau » [1982], Éd. Desclée de Brouwer/Bellarmin 1984, p.162)
Un jour, les membres du corps étaient très ennuyés par l’estomac. Ils étaient irrités, parce qu’ils avaient à se procurer de la nourriture et à la donner à l’estomac, tandis que celui-ci ne faisait rien, si ce n’est dévorer le fruit de leurs efforts.
Ils décidèrent donc ne plus fournir de nourriture à l’estomac. Les mains ne tendraient plus de nourriture à la bouche ; les dents ne la mastiqueraient pas ; la gorge ne les avalerait pas. Cela forcerait l’estomac à faire quelque chose.
Mais tout ce qu’ils obtinrent, ce fut d’affaiblir le corps au point que les membres étaient menacés de mort. Et, en fin de compte, ce sont eux qui apprirent la leçon : en s’aidant réciproquement, ils travaillaient à leur propre bien-être.
Il est impossible d’aider le prochain sans s’aider soi-même, ni de faire tort au prochain sans se faire tort à soi-même.
(Anthony de Mello, s.j., « Comme un chant d’oiseau » [1982], Éd. Desclée de Brouwer/Bellarmin 1984, p.162)
Parc National du Durmitor (Monténégro) |
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