Écouter profondément
Nous pouvons nous sentir submergés par la souffrance qui est en nous et autour de nous. En règle générale, nous n'avons pas toujours envie de nous y frotter, car nous savons combien l'expérience peut être pénible. La société de consommation nous fournit tout ce qui est imaginable pour nous aider à nous oublier. Nous consommons tous ces produits pour ignorer et dissimuler notre souffrance. Même si nous n'avons pas faim, nous mangeons. Même si le programme de télévision n'est pas très intéressant, nous n'avons pas le courage d'éteindre le poste, car nous savons que nous allons nous retrouver face à nous-mêmes et à notre souffrance intérieure. Nous consommons non par besoin mais par peur de rencontrer la souffrance qui est en nous.
Il existe pourtant un moyen d'entrer en contact avec la souffrance sans pour autant en être submergé. Nous essayons d'éviter de souffrir, alors que la souffrance est utile. Nous avons « besoin » d'elle. Revenir en nous pour écouter et comprendre notre souffrance fait naître la compassion et l'amour. Si nous prenons le temps d'écouter profondément notre propre souffrance, nous serons capables de comprendre pourquoi nous souffrons. Toute souffrance qui n'a pas été libérée et avec laquelle nous ne sommes pas en paix continuera d'exister. Tant que nous ne l'aurons pas comprise ni transformée, nous continuerons à porter en nous non seulement notre propre souffrance mais aussi celle de nos parents et de nos ancêtres. Entrer en contact avec la souffrance qui nous a été léguée nous aide à comprendre notre propre souffrance. Comprendre la souffrance engendre la compassion. Alors, l'amour naît et, instantanément, nous souffrons moins. Si nous en avons compris la nature et les racines, le chemin menant à la cessation de la souffrance s'ouvre devant nous. Quand nous savons qu'il y a une issue, un chemin, nous nous sentons soulagés et n'avons plus à avoir peur.
(Thich Nhat Hanh, « L’art de communiquer en pleine conscience », Le courrier du Livre 2014, p. 33-34)
Nous pouvons nous sentir submergés par la souffrance qui est en nous et autour de nous. En règle générale, nous n'avons pas toujours envie de nous y frotter, car nous savons combien l'expérience peut être pénible. La société de consommation nous fournit tout ce qui est imaginable pour nous aider à nous oublier. Nous consommons tous ces produits pour ignorer et dissimuler notre souffrance. Même si nous n'avons pas faim, nous mangeons. Même si le programme de télévision n'est pas très intéressant, nous n'avons pas le courage d'éteindre le poste, car nous savons que nous allons nous retrouver face à nous-mêmes et à notre souffrance intérieure. Nous consommons non par besoin mais par peur de rencontrer la souffrance qui est en nous.
Il existe pourtant un moyen d'entrer en contact avec la souffrance sans pour autant en être submergé. Nous essayons d'éviter de souffrir, alors que la souffrance est utile. Nous avons « besoin » d'elle. Revenir en nous pour écouter et comprendre notre souffrance fait naître la compassion et l'amour. Si nous prenons le temps d'écouter profondément notre propre souffrance, nous serons capables de comprendre pourquoi nous souffrons. Toute souffrance qui n'a pas été libérée et avec laquelle nous ne sommes pas en paix continuera d'exister. Tant que nous ne l'aurons pas comprise ni transformée, nous continuerons à porter en nous non seulement notre propre souffrance mais aussi celle de nos parents et de nos ancêtres. Entrer en contact avec la souffrance qui nous a été léguée nous aide à comprendre notre propre souffrance. Comprendre la souffrance engendre la compassion. Alors, l'amour naît et, instantanément, nous souffrons moins. Si nous en avons compris la nature et les racines, le chemin menant à la cessation de la souffrance s'ouvre devant nous. Quand nous savons qu'il y a une issue, un chemin, nous nous sentons soulagés et n'avons plus à avoir peur.
(Thich Nhat Hanh, « L’art de communiquer en pleine conscience », Le courrier du Livre 2014, p. 33-34)
Bambous (Dordogne, France) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire