Demandez d'être satisfait
Le seigneur Vishnu était tellement lassé par les incessantes requêtes de son dévot qu'il lui apparut un jour et lui dit : « J'ai décidé de vous accorder trois demandes, quelles qu'elles soient. Après, je ne vous accorderai plus rien. »
Ravi, le dévot fit tout de suite sa première demande : ce fut que sa femme mourût, de façon qu'il pût en épouser une meilleure. Sa demande fut immédiatement exaucée. Mais quand amis et parents se rassemblèrent pour les funérailles et commencèrent à rappeler toutes les excellentes qualités de sa femme, le dévot se rendit compte qu'il avait agi un peu vite. Il se rendait compte maintenant qu'il n'avait pas su voir toutes les qualités de sa femme. Trouverait-il jamais une autre femme aussi bonne que celle-ci ? Aussi, demanda-t-il au seigneur de la ramener à la vie. Ce qui le laissa avec une seule autre demande à formuler. Et il était déterminé à ne faire aucune erreur, cette fois, car il n'aurait aucune possibilité de la réparer.
Il eut la sagesse de consulter. Certains amis lui conseillèrent de demander l’immortalité, mais à quoi lui servirait l'immortalité, disaient d'autres, s'il ne jouissait pas d'une bonne santé ? Et à quoi bon la santé, s'il n'avait pas d'argent ? Et à quoi bon l'argent, s'il n'avait pas d'amis ?
Des années passèrent, sans qu'il se décide à faire une demande précise : la vie ou la santé ou la richesse ou le pouvoir ou l'amour. Finalement, il dit au dieu « Je vous en prie, donnez-moi un conseil sur la demande à faire.
Le Seigneur se mit à rire, quand il aperçut la situation du bonhomme et dit « Demandez d'être satisfait, quel que soit ce que la vie vous apportera. »
(Anthony de Mello, s.j., « Comme un chant d’oiseau » [1982], Éd. Desclée de Brouwer/Bellarmin 1984, p.155-156)
L’homme échoue dans sa quête d’un idéal de vie simple et de pensée supérieure dès qu’il cherche à multiplier ses désirs quotidiens. Le bonheur de l’homme réside dans la satisfaction. (Gandhi)
Il n’est de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs, il n’est de plus grande misère que de ne savoir se suffire, il n’est de pire calamité que le désir de posséder ; celui qui sait se contenter de peu est toujours satisfait. (Lao-tseu)
L’ironie veut qu’une fois obtenu l’objet de notre désir, nous ne soyons toujours pas satisfaits. Ainsi la convoitise est sans limites et source de troubles. Le seul antidote, c’est le contentement. (Le XIVème Dalaï-Lama)
Désirez ce que vous avez et ne désirez pas ce que vous n’avez pas. Vous trouverez là une vraie plénitude. (Pensée bouddhiste)
Le seigneur Vishnu était tellement lassé par les incessantes requêtes de son dévot qu'il lui apparut un jour et lui dit : « J'ai décidé de vous accorder trois demandes, quelles qu'elles soient. Après, je ne vous accorderai plus rien. »
Ravi, le dévot fit tout de suite sa première demande : ce fut que sa femme mourût, de façon qu'il pût en épouser une meilleure. Sa demande fut immédiatement exaucée. Mais quand amis et parents se rassemblèrent pour les funérailles et commencèrent à rappeler toutes les excellentes qualités de sa femme, le dévot se rendit compte qu'il avait agi un peu vite. Il se rendait compte maintenant qu'il n'avait pas su voir toutes les qualités de sa femme. Trouverait-il jamais une autre femme aussi bonne que celle-ci ? Aussi, demanda-t-il au seigneur de la ramener à la vie. Ce qui le laissa avec une seule autre demande à formuler. Et il était déterminé à ne faire aucune erreur, cette fois, car il n'aurait aucune possibilité de la réparer.
Il eut la sagesse de consulter. Certains amis lui conseillèrent de demander l’immortalité, mais à quoi lui servirait l'immortalité, disaient d'autres, s'il ne jouissait pas d'une bonne santé ? Et à quoi bon la santé, s'il n'avait pas d'argent ? Et à quoi bon l'argent, s'il n'avait pas d'amis ?
Des années passèrent, sans qu'il se décide à faire une demande précise : la vie ou la santé ou la richesse ou le pouvoir ou l'amour. Finalement, il dit au dieu « Je vous en prie, donnez-moi un conseil sur la demande à faire.
Le Seigneur se mit à rire, quand il aperçut la situation du bonhomme et dit « Demandez d'être satisfait, quel que soit ce que la vie vous apportera. »
(Anthony de Mello, s.j., « Comme un chant d’oiseau » [1982], Éd. Desclée de Brouwer/Bellarmin 1984, p.155-156)
L’homme échoue dans sa quête d’un idéal de vie simple et de pensée supérieure dès qu’il cherche à multiplier ses désirs quotidiens. Le bonheur de l’homme réside dans la satisfaction. (Gandhi)
Il n’est de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs, il n’est de plus grande misère que de ne savoir se suffire, il n’est de pire calamité que le désir de posséder ; celui qui sait se contenter de peu est toujours satisfait. (Lao-tseu)
L’ironie veut qu’une fois obtenu l’objet de notre désir, nous ne soyons toujours pas satisfaits. Ainsi la convoitise est sans limites et source de troubles. Le seul antidote, c’est le contentement. (Le XIVème Dalaï-Lama)
Désirez ce que vous avez et ne désirez pas ce que vous n’avez pas. Vous trouverez là une vraie plénitude. (Pensée bouddhiste)
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